Les conséquences sur l’investissement local des mesures portées par le Gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 sont particulièrement inquiétantes pour notre Profession. Ces choix porteraient gravement préjudices à la croissance, contribuerait à accroitre les déséquilibres territoriaux et sacrifieraient la transition écologique.
Effondrement du fonds vert, baisse de deux points du taux de fonds de compensation pour la TVA, amputation du budget de l’Agence de financement des infrastructures de transport, création d’un fonds d’épargne imposé, cette politique serait en contradiction totale avec les impératifs catégoriques de la transition écologique et du soutien à nos territoires.
La FRTP Occitanie regrette ces options d’ajustement budgétaires qui incitera nécessairement les collectivités à réduire leurs investissements en faveur des infrastructures et de leurs entretiens. En conséquence, ce projet de budget sacrifiera la transition écologique et augmentera la dette qui pèsera sur les générations futures.
Les 2 100 entreprises de Travaux Publics locales emploient plus de 32 000 collaborateurs sur l’ensemble de la région Occitanie. Ce sont ces entreprises qui construisent et entretiennent les infrastructures essentielles au service des citoyens et des territoires.
L’activité du secteur dépend, pour les deux tiers, de la commande publique. Ce sont les collectivités et les grands opérateurs qui sont aujourd’hui les principaux porteurs de projets d’infrastructures. A ce titre, la baisse d’activité aura des conséquences certaines sur les emplois locaux.
Face au «mur d’investissements» de la transition écologique et aux besoins vitaux de nos territoires, le Président Frédéric CHARMASSON saisit ce jour, par courrier, les Parlementaires de la région, pour en appeler à leur responsabilité pour opérer des arbitrages budgétaires afin de permettre aux collectivités territoriales de disposer de marges de manœuvre réelles pour investir.
La FRTP Occitanie se mobilise donc aux côtés des collectivités territoriales pour que l’État, majoritairement porteur de la dette française, assume ses responsabilités.
Nos collectivités territoriales sont le fer de lance de l’investissement public local, leurs budgets sont votés à l’équilibre. Baisser le soutien de l’État aux collectivités locales c’est augmenter les fractures territoriales et compromettre l’aménagement durable des territoires.
Frédéric
CHARMASSON,Président de la FRTP Occitanie
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